Cette semaine, nous poursuivons notre exploration des Hauts-Plateaux du Vercors, coté Drôme. Nous nous rendons au coeur de l’espace nordique d’Herbouilly. L’effervescence est perceptible sur la terrasse de l’auberge-refuge Roybon ou lorsque vous en poussez la porte. Elle est ici l’unique lieu pour se réchauffer en hiver, reprendre des forces, passer la nuit ou tout simplement se détendre en famille après une randonnée en été.
Dans cette nouvelle newsletter, nous nous attardons sur l’intérêt d’une telle structure sur ce territoire. Entre tourisme, lien social, enjeux économiques, la frontière est ténu mais souvent essentielle pour que vivent ces territoires isolés.
Auberge refuge Roybon - Herbouilly
Temps de lecture : 2 minutes
« L’auberge-refuge d’Herbouilly a accueilli en 2022 de nouveaux gérants », se réjouit Andrée Séquier, Maire de Saint-Martin-en-Vercors. « Les repreneurs sont venus plusieurs fois, en hiver et en été, pour bien mesurer l’état d’esprit et comprendre comment on vit à 1 000 mètres d’altitude. Avec la commune de Saint-Julien-en-Vercors, nous étions soucieux que les repreneurs de l’auberge se sentent bien, qu’ils travaillent harmonieusement avec les acteurs du territoire et qu’ils puissent répondre aux besoins des clients », poursuit Madame la Maire. C’est que les deux communes sont propriétaires du bâtiment par le biais du syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) qu’elles ont créé. Et elles tiennent particulièrement à cette auberge-refuge qui a vu le jour en 1994, sous leur impulsion : « Sur le territoire, nous avons bénéficié de l’engouement des Jeux Olympiques de Grenoble en 1968. Cela a provoqué un fort intérêt pour le ski de fond qui ne s’est jamais démenti ». Si Villard-de-Lans et Corrençon, coté Isère, ont commencé à exploiter le domaine rapidement, Saint-Julien et Saint-Martin-en-Vercors leur ont emboité le pas.
Avez-vous identifié sur votre territoire, des commerces de proximité portés par des communes qui souhaitent maintenir une activité économique ?
L’essor des années 80
C’est à cette époque qu’il devient indispensable d’accueillir le public dans les meilleures conditions possible. D’où l’idée de ce lieu situé sur la 3e porte d’entrée de l’espace nordique, à la croisée des pistes isèroises et drômoises. L’ouverture de l’auberge-refuge a d’ailleurs eu un retentissement économique majeur pour les commerces locaux. « L’auberge, que j’ai tenu pendant une vingtaine d’années, disposait de 7 dortoirs et nous servions déjà jusqu’à 120 repas par jour, uniquement le midi » poursuit Andrée Séquier. Et si jusque dans les années 2005, les communes assuraient, en prime, la gestion du domaine avec damage des pistes, location de ski… force a été de constater que l’affluence a eu raison de leur bonne volonté. Le Département de la Drôme, sous l’orchestration des Stations de la Drôme, a alors pris la gestion du domaine.
Mais jusqu’où peut aller le développement de ce site ?
A l’heure où les stations de moyenne montagne ont des difficultés à trouver un modèle économique équilibré pour la survie même de leur territoire, il est parfois difficile de trouver une véritable harmonie entre le développement touristique et la protection de l’environnement. « En 2007, le Département a construit un bâtiment d’accueil de jour à l’entrée des pistes. Destiné à la billetterie, il est associé à une salle hors-sac, un espace pour les secours avec des pisteurs…. En concertation avec la collectivité, ce site hors normes, ne connaitra pas de développement plus important » conclut la 1ère magistrate de Saint-Martin-en-Vercors. D’autant plus que la plaine d’Herbouilly est tenue par un arrêté de protection de biotope géré par le Parc du Vercors, avec préservation de la faune et de la flore.
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Merci de parler de ces refuges qui participent à la vie locale et à rendre le Vercors plus accessible. Cela donne très envie d'y aller faire un tour ...
Merci pour cette mise en perspective des communes de toutes les communes et notamment celle du plateau du vercors